Pour la première fois l’Association Tunisienne des Randonneurs décide de débarquer aux îles de Kerkennah, on était 26 randonneurs partis de Tunis vers 6h du matin pour y passer un weekend culturel et célébrer par la même occasion Earth Hour sur place.
A moins d’une heure en prenant le bateau de sfax, l’archipel de Kerkennah est distant d’une vingtaine de kilomètres de la côté tunisienne. Première impression, cet archipel à la beauté envoûtante et séduisante des îles sauvages. Les îles des Caraïbes dîtes-vous?
Dès qu’on a pris le bateau, le calme s’est annoncé, le dépaysement est à priori garanti, les randonneurs se sont amusés à se déplacer pour profiter du bleu qui nous entouraient. Une fois arrivé à Sidi Youssef, l’histoire commence à témoigner avec la tour, Borj Mellita ainsi que Sidi Boutrad du côté de l’île Gharbia: une histoire émotive et très attachante qui raconte des origines qui reflètent une longue histoire et de multiples échanges avec d’autres contrées méditerranéennes.
L’histoire remonte plus loin avec la vieille forteresse Borj Lahsar rappelle que l’île a accueilli les Espagnols, les Vénitiens et les Turcs. On a vu le reste d’une ville antique qui témoigne de l’histoire très ancienne de ces îles qui connurent un hôte célèbre: le général carthaginois Hannibal. Pas seulement Hannibal, mais d’autres célébrités encore y étaient, on peut citer Habib Achour dont on a visité la tombe, Farhat Hached et même le leader Habib Bourguiba lors de son passage pour s’exiler en Egypte, d’ailleurs nous avons pu voir la barque qu’il avait pris pour sa traversée.
Des moments de rêves, avec ces deux grandes îles, Gharbi et Chergui couvertes de palmiers, Kerkennah nous offre gratuitement de beau paysages et une ambiance très reposante. Cette ambiance est devenue plus « délicieuse » grâce aux mets finement préparés par le chef de notre auberge : les poissons locaux (dorade), crevettes, couscous, etc.
A la fin de la première journée, c’est l’Earth Hour qui nous appelle, nous nous sommes dirigés vers la plage près du marabout « sidi Fonkhal » munis de nos lampes torches ainsi que des bougies.
Nous nous sommes séparés en plusieurs équipes, une pour ramener le sable, une autre pour allumer les bougies, une troisième pour faire voler les lanternes.
L’idée principale était moins de célébrer l’événement que d’essayer de réveiller les consciences de l’importance de la préservation de notre planète.
Le deuxième jour, juste après le petit déjeuner, nous sommes partis tôt le matin pour écouter le bruit des vagues puis faire un tour au bord de la plage afin de profiter de l’air frais. Les pieds plantés dans le sable et le visage caressé par le vent marin, c’était divin!
En effet, on a prévu avec un vieux pêcheur de naviguer sur sa vieille barque. Tout est vieux autant que ses rides qui racontent une longue histoire de persévérance, malheureusement ce n’était pas possible vu les conditions météorologiques. Il est à noter que la pêche utilise toujours des méthodes ancestrales : on recueille les poissons piégés dans des pêcheries fixes, on capture les poulpes à l’aide de poteries creuses.
Ce qui est impressionnant aussi que les ressources locales d’alfa et de palmes sont utilisées pour fabriquer des filets et tresser des cordes, tout est naturel et je pense que c’est ce qui fait que les poissons soient un vrai régal.
Kerkennah, à refaire mais quand il fera plus beau et plus chaud.