Randonnée Tabbouba: une montagne qui n'a pas encore révélé tous ses secrets !
9 heures, nous quittons la route de Nefza pour nous engager vers le fameux Tabouba qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
Tout de suite, le charme d’un tout petit sentier de chèvres qui longe l’oued Maadan et ses cascades fredonnantes
Un départ assez technique ..
Paix et sérénité, dans les arbres, le chant des oiseaux, plus bas le croassement des grenouilles, tout autour de nous une végétation composée de pins d’Alep d’où pendent des rideaux de longues plantes grimpantes, pistachiers, calicotums, beaucoup de mâche en fleur sur le tapis végétal, et de la rue à profusion à fragrance forte et envahissante.
Cette marche tranquille ne va pas durer longtemps ; Tabouba présente de ce côté une succession de 5 ou 6 collines en forme de cônes et nous allons devoir aller jusqu’au sommet de l’une d’elles.
Le dénivelé est très fort et nous peinons d’autant plus que le soleil darde ses rayons de printemps, mais enfin, nous y arrivons !
Un étendu vert sans fin ..
Tout là haut une légère brise fraîche et surtout le panorama que nous découvrons nous font oublier notre fatigue ; le Tabbouba s’étend et s’élargit très loin à l’horizon, divisé en plusieurs monts, collines et vallées, c’est un immense tableau dans tous les tons de vert et jaune.
La marche reprend, nous suivons tout la haut la crête des collines en descendant tout doucement vers la vallée.
Quelques maisonnettes de part et d’autre, un petit cimetière à l’ombre des arbres, et surtout, surtout, des parterres de fleurs printanières de toutes les couleurs, orange, bleu, jaune.. quelques centaines de mètres sur ce chemin romantique et au loin l’ombre fraîche d’anciens poiriers et leurs fleurs blanches nous interpellent pour notre pique nique.
Nous remontons ensuite, toujours direction Sud sur une piste à flanc de colline en profitant de la vue de la vallée qui s’étire langoureusement en contrebas, couverte en alternance de cultures de céréales ou de fèves, vallée que nous allons peu à peu contourner jusqu’au coupe feu où déjà la végétation a repris ses droits, myrte, bruyère arborescente, calicotums et sapins émergent de terre.
Sur les derniers kilomètres tout en virages, encore quelques anciennes fermes et leurs petits potagers où nous découvrons un grand mimosa qui sera bientôt en fleur, arbre assez peu commun en Tunisie, particulièrement dans les montagnes.
Là le ciel commence à se couvrir, pleuvra-t-il enfin sur cette terre de Tunisie en attente depuis le mois de Mars des ondes indispensables à son agriculture ?
L’ombre des collines en forme de cônes que nous retrouvons de nouveau, s’allonge à notre droite, premières gouttes de pluie, nous hâtons le pas, voilà notre bus ! Sauvés !
Il est 16h, nous avons marché pendant 4 heures sur 15 km, mais comme on dit « ressentis » 20 km vu les fortes pentes, mais avec de si beaux paysages de printemps .. et à présent il pleut fort fort ….
le Tabouba n’en sera que plus beau à la prochaine randonnée !
Le circuit réalisé à Tabbouba
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