Randonnée Nefza: Ain Ali Ben Zid
Randonnée Nefza Ain Ali Ben Zid est une randonnée d’automne vers les montagnes peu élevées de Nefza, petite ville du Nord Ouest qui s’appelait Djebel Abiodh jusqu’à l’indépendance mais elle doit aussi son nom à une tribu berbère, les Nefzaoua.
Elle occupe une vallée séparant les massifs montagneux de Kroumirie à gauche et des Mogods à l’Est.
Le ciel est clair et augure d’une journée ensoleillée ; à partir de Nefza nous roulons direction Tabarka puis barrage Sidi Barrak que nous commençons déjà à longer et dont nous constatons le bas niveau d’eau malgré les dernières pluies.
De part et d’autre, d’immenses forêts de pins anciennes ou reboisées et leur tapis d’aiguilles qui invitent de loin au repos.
A 9h 40 nous commençons notre randonnée à partir du barrage et en nous dirigeant vers le Nord et la mer que nous apercevons au loin ; l’Oued Barrak serpente à notre gauche pour finir en un mince estuaire.
Nous grimpons le long d’une piste forestière bordée d’une forêt de jeunes acacias au travers desquels s’ouvrent par intermittence des fenêtres sur la mer qui ce matin est d’huile.
Puis à partir de là nous abordons les dunes fixées de Nefza dont le reboisement continue encore à ce jour, et dont le tapis végétal est constitué de lavandes, de genévriers et de bruyères en fleurs.
Nous grimpons toujours, mais cette fois dans un végétation différente, plus ancienne et plus dense, faite de chênes lièges.
Une descente s’amorce dans un sable rouge et les chênes lièges sont ici séculaires, leurs racines s’étalent, formant des marches sur notre chemin, jusqu’à arriver dans le lit d’un petit oued dont l’eau claire et propre offrira un bon rafraîchissement à ceux qui voudront y tremper leurs pieds. C’est dans ce petit coin d’ombre et de fraîcheur que nous prenons notre pause déjeuner.
L’heure de repartir est arrivée, nous recommençons à grimper, cette fois le long d’un coupe feu où la végétation a repris ses droits, jusqu’à atteindre une piste ombragée à flanc de montagne ; quelques kilomètres et nous retrouvons la route, et de nouveau nous coupons par un raccourci généré par l’écoulement des eaux de pluie et ce sont de véritables canions en miniature que nous dévalons tout doucement. Traversée d’un oued et remontée abrupte ensuite jusqu’à la source dénommée « Marina » où nous nous rafraîchissons et remplissons nos bouteilles.
Le chemin du retour jusqu’à la route se fera entre bouts de pistes et raccourcis à travers bois let toujours baignés dans le parfum des fleurs blanches de cette liane épineuse qui s’accroche aux arbres, laisse pendre de jolies grappes de baies rouges et appelée Salsepareille. Sans oublier les baies d’arbousier qui étaient encore petites et peu nombreuses.
En chemin nous découvrons une variété d’Eucalyptus assez particulière à écorce épaisse que l’on appelle communément « vicks » parce qu’elle dégage plus de menthol que les autres. Le dernier tronçon de notre randonnée se fera sur la route, environ 10 km, jusqu’à 18 h lorsque notre bus arrive au secours de nos pieds malmenés.
Voila… une grande boucle de 20 km en tout, rien que pour nous, une bonne ambiance et un environnement naturel, et que demander de plus ?
Le circuit réalisé
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