Randonnée Djebel Messid

Ce samedi 06 février 2016, le jour de la randonnée Djebel Messid, avait commencé de façon habituelle : comme toute journée ATR, lever à cinq heures du matin, retrouvailles dans la nuit de l’avenue Bourguiba, départ de Tunis… La destination elle-même semblait sans surprise : aller au Djebel Messid, c’était retrouver les environs de Nefza, où l’association, cette année, s’était déjà rendue en novembre et décembre. Tout semblait un peu banal…Et pourtant…

Prologue

Une belle ascension au milieu d’un superbe paysage, jusqu’à ce qu’un premier incident survienne !…

Après les consignes de sécurité parfaitement transmises par l’organisateur, la randonnée djebel messid commence. La nature est superbe : on voit les collines verdoyantes de tout côté. Après une petite ascension, nous arrivons finalement au sommet du Djebel Messid. La vue est époustouflante : l’immense barrage de Sidi El Barrak s’étend sous nos yeux dans un écrin de verdure, et au fond la mer se laisse apercevoir. C’est sur ce sommet que nous prenons notre pique-nique. Un vent frais souffle assez fort, mais heureusement une cabane nous sert d’abri. Après nous être ravitaillés, nous procédons à la traditionnelle photo de groupe. Et c’est là que le premier incident survient : le vent souffle si fort que l’appareil photo, posé sur un trépied, se renverse : c’est, heureusement, sans gravité… Ce n’était peut-être rien… Mais en y repensant, on ne peut s’empêcher d’y voir un signe !…

Episode 1 : quand le djebel tunisien se transforme en jungle amazonienne

Depuis le début de la randonnée, nous suivons, sans guide, un nouvel itinéraire, uniquement grâce à un circuit repéré sur GPS. Ce n’est pas un exercice facile ! Soudain, le sentier que nous suivions disparaît ! Il nous faut tracer notre propre chemin à travers une végétation dense ! Nous marchons ainsi au milieu des épines, des herbes et des arbustes… Chacun trouve sa technique : certains grimpent au dessus des branchages, d’autres se glissent au-dessous, on marche à quatre pattes, on rampe… C’est long ! Enfin, nous retrouvons un véritable chemin, heureux de s’être sortis de cette véritable jungle !…

Episode 2 : quand la moitié du groupe décide de poursuivre la randonnée mais autrement

Nous continuons ainsi notre chemin : nous retrouvons les paysages de la matinée, les belles collines environnantes. Enfin nous arrivons à El Gmara, point final de notre randonnée. Et là, surprise : il manque la moitié du groupe ! Les premiers avaient apparemment distancé les autres qui avaient pris un mauvais embranchement ! On se téléphone : effectivement, une douzaine de randonneurs ont pris une autre direction ! Mais comment faire maintenant pour se retrouver ? Quelques-uns partent à leur recherche, mais en vain… L’inquiétude commence à poindre car, dans moins de deux heures, il fera nuit !… Heureusement, par téléphone, nos amis peuvent nous décrire ce qu’ils voient, et les habitants du village, alertés, devinent où ils se trouvent : ils leur conseillent de poursuivre le chemin sur lequel ils se trouvent : ils déboucheront à un hôtel où nous les retrouverons côté Tabouba. Il n’y a plus qu’à prendre le bus…

Episode 3 : un demi-tour difficile

Le bus arrive justement ! Il fait demi-tour. Hélas ! Il nous fallait encore une mésaventure de plus : en faisant demi-tour, le bus tombe dans un petit fossé, patine, et ne peut plus avancer ! Tout le village accourt, pour nous venir en aide ! On amène un tracteur qui le tire pendant que, de notre côté, nous le poussons ! Enfin, il s’extrait du fossé et nous pouvons monter dedans !

Epilogue

Nous quittons El Gmara : nous sommes 16 dans le car, au lieu des 28 au départ ! Heureusement, nous arrivons rapidement à l’Hôtel du Marseillais, le lieu de rendez-vous où nous retrouvons sains et saufs nos compagnons égarés en train de boire tranquillement un café. Nous repartons donc, pour de bon, cette fois-ci ! Le voyage de retour est silencieux, beaucoup dorment, fatigués par cette longue journée, pleine de rebondissements !

Bilan de cette journée : une très belle aventure, humaine, autant que physique, et des paysages superbes !

Un de nos randonneurs (A.F.A) nous a offert ce poème:

عجنا من الترحال و الكل أنيس

على الأقدام سيرا الى الأوتوبيس

تفرقنا اشتاتا في الغابات و الطرق

تباعدنا الأميال بعدا و في الأفق ..

ترا اعجازا كالنخل تنوح بنا

اين الممر و أين السائق القلق

تخطفنا الساعات في التيه من تعب

وقد ألم بنا عجز و اضعفنا الارق