La randonnée
Six heures du matin, nuit noire, pluie, vent et froid mais sourires et bonne humeur autour de notre groupe de randonneurs prêts à partir pour une nouvelle aventure.
Que nous réserve cette journée hivernale sur les bords de la Méditerranée ?
La petite route vers le Cap Négro serpente à travers plaines et collines boisées de chênes lièges dont les cimes dansent sous le vent.
Nous arrivons enfin en vue de la mer dont l’horizon se confond avec le ciel dans la brume matinale.
Nous quittons la route et notre randonnée commence par une descente à pic vers la côte rocheuse à droite que nous allons suivre sur quelques 5 km, escaladant et enjambant les gros galets lisses et blanchâtres, passant à gué la multitude de ruisseaux d’eau de pluie qui s’écoulent jusqu’à la mer, pataugeant dans une terre très imbibée.
La végétation est essentiellement composée d’oliviers sauvages nains qui par la force du vent fort qui balaie habituellement cette côte Nord, s’étalent au ras du sol.
Plus loin, la roche change complètement d’aspect et de texture, de couleur sombre, l’érosion l’a déchiquetée et trouée, lui donnant d’étranges formes de montagnes, de grottes ou de tunnels…
Nous quittons à présent ce paysage rocheux pour remonter tout doucement la falaise et nous nous trouvons un joli coin ensoleillé qui surplombe la mer pour notre pause déjeuner.
La rencontre mystérieuse
Nous reprenons la remontée du flanc de la colline et au milieu de cette petite forêt nous sommes accueillis par un vieil ermite, Am Essifi, il vit là, tranquille, dans sa petite hutte, depuis combien de temps, qui sait ?
A partir de là, le chemin devient plus ardu, nous suivons un mince cours d’eau, à travers broussailles et végétation dense, branches de thuyas, myrte et épineux, que nous devons écarter de nos bras pour pouvoir passer nos têtes et sacs à dos.
Et nous voilà enfin à l’air libre, nous avons atteint la route !
Savourant les rayons de soleil et l’air marin, nous terminons tout doucement ainsi cette randonnée jusqu’au minuscule village de Cap Négro pour une petite pause gourmande.
16 heures, il est grand temps de monter dans le bus et d’admirer encore les champs agricoles qui s’étendent à l’infini, patchworks de vert, de gris, de brun.
Le circuit réalisé
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