Randonnée andalouse à Testour

Le 26 mars 2016, le jour de la randonnée andalouse à Testour longuement attendue. Nous sommes partis comme d’habitude assez tôt de Tunis, déjà à 7h 30 nous sommes à Testour pour une petite collation rapide.

Guidés par Monsieur Ahmed Marouani, chef de subdivision à la CRDA de Béja, nous avons démarré notre journée de marche

La route pour le barrage Sidi Salem et le village de Skhira est à droite un peu avant Testour, nous nous y engageons pour bifurquer rapidement à gauche sur une jolie petite route toute en lacets et en montées et descentes ; en contrebas sur la gauche coule doucement la Medjerda puis le paysage s’élargit et nous traversons des plaines agricoles en petites parcelles de culture, majoritairement légumes et vergers, jusqu’à l’arrivée au barrage que domine sur la droite les arêtes déchiquetées du Djebel Skhira.
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Une fois le barrage franchit, nous nous engageons sur une piste qui monte de collines en collines couvertes de jeunes oliveraies ; nous traversons ainsi une toute petite agglomération rurale appelée « Chebiaâ » où l’on entrevoit encore quelques murs anciens faits de pierre et quelques abris en ruine.

Le rivage du barrage se rapproche au fur et à mesure de notre descente, un tableau magnifique s’offre à nous : un océan de verdure mêlé du rouge vif des coquelicots et du jaune des diplotaxis, plus loin, le scintillement de l’eau, le bleu du ciel.. Un saint est enseveli ici sur ce beau rivage, Sidi El Mzoughi, la peinture qui orne son tombeau est aussi colorée que les fleurs des champs qui l’entourent. Quelques tombes à côté, au milieu des asphodèles.

Nous voilà enfin au bord du lac, le temps d’écouter le petit clapotement de l’eau et de se rafraîchir, nous repartons vers la gauche pour longer le rivage ; il est très sinueux, bordé d’acacias en fleur, parfois coupé de petits ravins, et il nous semble à chaque détour avoir atteint l’extrémité Ouest du lac ; finalement à 11 heures nous reprenons haleine près d’un tout petit monument, sacré probablement puisqu’on y voit des traces d’offrandes.

Nous remontons doucement à travers les champs de blé ; après quelques kilomètres nous nous retournons pour admirer une autre vue panoramique sur le lac avec au loin un second mausolée sur son promontoire. Il est l’heure de déjeuner, nous allongeons le pas jusqu’au caroubier ombragé que nous avons choisi pour notre pause.

Le chemin du retour commence à présent, nous avançons au milieu des champs de blé ou en friche, en humant le parfum de fleurs et d’herbe fraîche mélangé, quel bonheur !
Nous croisons quelques fermes coloniales, nous entamons à présent la dernière partie de notre randonnée sur une large piste aménagée bordée de cyprès, et délimitant de grandes oliveraies.
Sur le talus de droite nous avons la joie de découvrir deux variétés d’orchidées sauvages en grand nombre, l’orchidée étant une plante assez rare, en Tunisie ou ailleurs.

Après un parcours de 20 km nous accueillons notre bus venu à notre rencontre avec beaucoup de joie. La journée n’est pas terminée, nous nous rendons vers la ville de Testour où nous avons rendez vous avec Mohamed, notre guide culturel pour découvrir les monuments historiques ou pittoresques et tout le charme de cette petite ville au passé andalous.

Avant de partir à la découverte de la ville, nous avons eu droit sur la grande place du café, à un petit intermède musical et dansant complètement improvisé et combien sympathique !

C’était une journée magnifique, colorée, parfumée, ensoleillée que nous avons eu le privilège de vivre avec notre groupe en ce début de printemps tunisien.