Partis tôt de Tunis, à 8 h 15 nous sommes déjà devant l’indication « Tabouba » à notre gauche, sur la route menant à Nefza. Le ciel est gris mais l’air est doux et c’est le temps idéal pour la randonnée à Djebel Tabouba qui nous attend.
Le bus passe au dessus de l’Oued El Maaden qui coule à flot à cette époque et dont les méandres et les petites cascades créent un décor aquatique que nous explorerons à notre retour.
Pour le moment notre petit bus grimpe vaillamment cette petite route très sinueuse et étroite qui nous emmènera au cœur du Tabouba, là où se trouvent quelques maisonnettes isolées, accrochées aux flancs de ce versant Sud Ouest cette montagne qui domine du côté Nord le barrage Barrak.
Randonnée à Djebel Tabouba
Notre randonnée commence ici, notre guide va nous emmener par des sentiers de chèvres et à travers des forêts de chênes lièges et des sous bois parfois très denses, jusqu’à même devoir rebrousser chemin et dévier, vers un des sommets du Djebel, à hauteur de 517 m d’altitude.
De là, la vue s’étend jusqu’aux sommets des montagnes avoisinantes que me nomme notre guide : Ain Allaga, Ben Zouina, Boubrima et Jebel Boulahia dont le « héros » aurait parait-il épousé 17 femmes et dont la descendance a certainement peuplé une bonne partie de la région, preuve en est qu’ils portent tous le même nom… !
Nous cheminerons tout au long de cette journée parmi une végétation printanière extrêmement riche, parfumée et coloriée : le myrte, prédominant ici , s’éclaire du violet des iris nains et de l’ail sauvage, du jaune des calycotomes, du rouge des sainfoins et des glaïeuls, et en prime, de quelques espèces assez rares que les amateurs découvrent avec grand plaisir. Ah oui, on allait oublier de citer une nouvelle variété d’arbre : l’arbre autruche !!
La fabrication ancestrale du charbon de bois « mardouma » est très présente ici, déjà depuis l’époque coloniale ; nous la découvrons sous sa forme de petite montagne fumante, tel un volcan qui ne vomit jamais ses laves et dégageant une fumée blanche dont l’odeur est agréable à nos narines.
Mais nous voila affamés, l’heure de la pause déjeuner s’impose ! Nous nous installons dans une petite éclaircie en pente douce bordée d’ail sauvage très odorant et appétissant pour ceux qui aiment son goût piquant.
Le chemin du retour s’annonce, 8 km, d’abord sur un sentier qui longe une pinède puis descente caillouteuse tout le long des coupe-feux bordés d’eucalyptus, les 1ers de la journée, et qui nous emmèneront jusqu’à la route principale, de là, encore quelques centaines de mètres et nous irons découvrir les berges de l’oued et ses cascades mélodieuses.
17 km de verdure, de fleurs, de forêts, 17 km de plaisir, que pourrait-on souhaiter de plus ?