Notre randonnée à djebel Serj aujourd’hui va nous mener jusqu’à l’un des sommets des montagnes les plus difficile de Siliana. De part la forme de sa plus haute crête en forme de selle de cheval, à mille 220 mètres exactement, c’est là que nous serons forcés de nous arrêter à cause des vents violents et du froid qui nous ont pris de court.
Randonnée à Djebel Serj
6 h 45 : le ciel s’enflamme sur fond gris bleu, derrière la chaîne du Bou Kornine. Aurons nous beau temps ?… Arrêt à la ville du Fahs où se tient en ce samedi le grand marché aux bestiaux de la région. Nous continuons direction Siliana puis bifurquons à gauche vers Aïn Boussaadia, puis village de Bargou et encore direction village Sidi Hemada. Le soleil reste caché derrière de fins nuages et le restera jusqu’à 13 h.
9 h 30: nous entrons dans le parc national du Serj et l’aventure commence rapidement en une pente abrupte qui nous coupe un peu le souffle et c’est normal. La grimpette continue à flanc de montagne à travers une végétation faite en majorité de chênes Kermes (ballout), de genevriers et de diss, les derniers 500 mètres se font pratiquement à quatre pattes ; c’est sur cette altitude que nous avons pu découvrir différents coquillages fossilisés qui ont fait le bonheur des amateurs. A présent nous atteignons une belle plate forme rocheuse avec une magnifique vue sur toute la vallée et le village tout en bas ; un vent violent nous surprend tandis que la température baisse d’un coup à 5 degrés. Nous nous réfugions comme nous le pouvons pour notre pause déjeuner très rapide vu les conditions.
La descente du retour se fera en lacets multiples pour éviter les nombreux ravins et les passages difficiles. Les magnifiques bouquets de diss sont à présent sublimés par la lumière du soleil qui a fait enfin son apparition, les branches d’oliviers sauvages nous font courber l’échine et nous choisissons parfois même de nous laisser glisser sur le bon terreau noir de cette forêt naine. Nous en émergeons 3 h plus tard devant une large coulée de roche grise et friable, peut-être de l’ardoise, qui va nous permettre d’avancer plus rapidement vers une piste aménagée. Cette partie de la montagne étant plus dégagée, sapins, fleurs des champs et romarins réapparaissent.
Vers 16 h nous arrivons tout doucement jusqu’au cimetière fleuri de jolie fleurs jaunes qui domine le petit village de Sidi Hmada où nous attend notre bus. Mais un regard en arrière s’impose pour admirer encore les flancs du Serj qui sont barrés de larges lignes calcaires horizontales, comme des marches de géant et que l’on distingue mieux avec cette luminosité de fin d’après midi.
Le circuit réalisé
[sgpx gpx=”/wp-content/uploads/gpx/emna.esseghir/track_serj2016.gpx”]