La pluie nous suit depuis Testour, on craint qu’elle ne nous accompagne toute la journée, mais finalement nous aurons droit à une belle journée printanière. Arrivée au Krib à 8 heures, pause café habituelle et dégustation de « ftira » succulentes, légères à souhait, grâce à l’heureuse idée de notre ami Mehdi, dans le bus, les nouveaux randonneurs sont informés des détails de notre randonnée à Djebel Ghfai au Kef et surtout des principes de base de notre charte.
Une très belle route en lacets nous fait arriver jusqu’au village de Nebeur que l’on dépasse pour franchir après quelques kilomètres l’Oued Mellegue. A partir de là, la route devient étroite et très sinueuse et le soleil qui a fait son apparition met à présent de la couleur et de la brillance sur les champs et les fleurs sauvages…..
La randonnée commence tout doucement dans les champs de céréales et parmi les buissons de calycotomes en fleurs, après vient le plus dur, la descente d’une pente très inclinée où les petits cailloux et la terre roulent dangereusement sous nos semelles.
Une belle piste boisée et ombragée nous emmène ensuite jusqu’à l’esplanade d’où l’on peut découvrir et admirer le panorama du barrage.
Nous déjeunons sur les berges du lac, à l’ombre de la forêt, tout en admirant le spectacle des petites barques de pêcheurs d’eau douce amarrées au milieu des Tamariss immergés. Des carpes, des mulets, des black-bass et des barbeaux avaient été introduits, seuls les mulets et les barbeaux (très abondants et atteignant de grandes tailles) se sont adaptés à l’eau assez boueuse du Mellegue. L’air est particulièrement doux et la pause bien agréable, nous quittons les berges à regret où nous laissons en grande paix une petite couleuvre lovée au creux d’un rocher.
La seconde étape de la randonnée consiste à suivre jusqu’au barrage, la berge du lac avec toutes ses sinuosités et ses légers dénivelés, il y a malheureusement une quantité industrielle de déchets plastiques stagnant à différentes distances sur les rives.
Le barrage Mellègue est très imposant, il a été construit entre 1947 et 1954, ses 5 voûtes ont une hauteur de 65 mètres et sa longueur en crête est de 470 mètres. Le déversoir a un débit maximum de 5400 m³ par seconde.
Sa capacité de retenue est de 267,7 millions m3, 3ème après le barrage de Sidi Salem.
La création de l’ouvrage avait trois buts : la régularisation inter-annuelle de l’oued Mellègue afin d’éviter l’inondation de la plaine de Jendouba, l’irrigation de la basse vallée de la Medjerda et la production d’électricité. (5 millions de KW/h).
Un petit village surplombant le barrage avait été construit en 47 pour les ouvriers et tout le personnel de cet immense chantier ; après avoir servi de centre pour les orphelins de Tunisie, appelés « Enfants de Bourguiba », il est à présent habité par la population locale et garde par ses toits en tôle Eternit, certains petits jardins d’origine et le magnifique comptoir de l’ancien bar taillé dans une pierre mouchetée et lissée par les ans, un petit air d’antan charmant.
Le retour se fait par le village de Nebeur, l’ancien d’abord qui se trouve en hauteur puis les nouveaux quartiers plus bas, ma foi très coquets et propres. Dans le bus les visages sont souriants et détendus, ambiance franchement détendue, des tableaux de champs fleuris multicolores dansent sans doute encore devant nos yeux.
3 décembre 2014
Bonjour,
Comment faire pour adhérer a votre club ?
Quelles seraient les exigences ?
Merci d’avance
3 décembre 2014
Bonjour Zeineb,
Merci d’avoir fait confiance à ATR.
Vous pouvez consulter la rubrique Adhesion. Tout est bien expliqué.
Au plaisir de vous voir parmi nous.