Ne la visitez pas..
Ne la visitez pas, ne visitez pas les parcs naturels de Bouhedma ainsi que Orbata, ne vous approchez pas des animaux, ne randonnez pas à Sned, éloignez vous des grottes berbères.. ne regardez pas les panoramas, ne fréquentez pas ses pistes, ne contemplez pas son ciel printanier bleu électrique: vous risquez de tomber amoureux de cet espace.
C’est un amour duquel on ne peut pas guérir alors le plus simple est d’y revenir !
La vie culturelle
Gafsa..Capsa..
Si vous ne la connaissez pas, Gafsa est une ville du sud-ouest de la Tunisie et le chef-lieu du gouvernorat du même nom.
1- Les piscines romaines de Gafsa
Historiquement, c’est sous la domination romaine du IIe siècle avant notre ère que les piscines romaines de Gafsa ont été construites.
Elles se composent de trois bassins dont deux à ciel ouvert à une profondeur de cinq mètres. L’impressionnant est que ces bassins ont été bâtis avec de grands blocs de pierre taillés.
Nous avons eu la chance lors de notre passage de voir une des piscines remplies d’eau et les jeunes de Gafsa s’y amusés pour plonger devant les visiteurs.
Auparavant, ces piscines étaient alimentés avec une eau à près de 30° et elles sont notamment connues pour l’inscription latine dédiée à Neptune et aux Nymphes.
2- La grande mosquée de Gafsa
La Grande Mosquée a été mise en valeur par une restauration récente pour mettre en valeur ce joli édifice construit au IXe siècle et adoptant un plan basilical à l’image de la grande mosquée de Kairouan.
L’histoire retient qu’elle a été remaniée plusieurs fois, notamment au XIVe siècle sous la domination Hafside, ainsi qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles sous l’impulsion des Muradites et des Husseinites
3- Le musée archéologique de Gafsa
Dans ce musée, les collections sont réparties en deux: une première collection constituée d’outils (en silex et en pierre taillée ou en os ouvragé) d’époque préhistorique rattachés à la civilisation capsienne ; la seconde rassemble diverses pièces (statuaires, mosaïques, etc.) d’époques romaine, byzantine et vandale.
Gafsa: Intégrale Orbata à Bouhedma
Vendredi, tard la nuit, comme si on était les seuls qui empruntaient la route vers Gafsa: la route était désertée de ses visiteurs pourtant il s’agissait d’un long weekend.
C’est la première fois que l’ATR y met les pieds pour randonner: à quoi va ressembler les montagnes de la région longuement contemplées sur les cartes topographiques et sur google earth ?
1- Mini randonnée au parc national de djebel Orbata et visite des grottes berbères de Sned
Le parc national de Jebel Orbata ( الحديقة الوطنية بجبل عرباطة) est un parc national de Tunisie situé entre les délégations d’El Ksar et d’El Guettar et qui est centré sur le Djebel Orbata.
L’objectif de la création de ce parc est la préservation d’une partie de l’écosystème montagnard de la chaîne atlasique tunisienne.
Ceci passe par la réhabilitation d’une flore et d’une faune rares et menacées dans cette région, comme le pin d’Alep, le genévrier rouge, le mouflon à manchettes, la gazelle de montagne et l’autruche.
Notre mini randonnée a pris un peu plus que deux heures.
Une fois sur place munis de votre autorisation, il faut garder le calme ainsi que le silence pour ne pas effrayer les animaux qui se baladent sereinement dans cet espace.
Si vous êtes nombreux, marchez en file indienne en suivant les mêmes traces pour faire le moins de bruit possible.
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Malgré notre fatigue, ce n’était pas tout pour la journée: nous avons continué le chemin vers les grottes berbères de Sned, un vrai musée à ciel ouvert.
Selon ce que nous racontait notre accompagnateur, le conservateur du parc Orbata, il n’y a pas que les grottes qui prouvent que des hommes se sont installés à Debel Sned y a plus de 1200 ans. Les plateaux superposés dans la montagne témoignent également des activités agricoles.
D’ailleurs c’est dans l’une des grottes en haut qu’on s’est permis une petite pause pour casser la croûte dans une grotte tout en ayant une vue panoramique sur le village après avoir pénétré dans la montagne.
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2- La randonnée à Djebel Orbata
La journée s’annonçait très chaude, les mesures de précautions ont été prises, assez d’eau et une bonne couverture pour se protéger du soleil et en avant vers le point de départ qui n’est autre que l’ancien village de Sned.
Pour arriver au point de départ, nous traversons plusieurs petits villages: Awled Mohamed, Zannouch, Awled Alaya, El Bahloula, Henchir Lafrah
La montagne de Orbata s’étire sur une soixantaine de kilomètres selon une disposition latitudinale sud-ouest/nord-est et culmine à 1 165 mètres d’altitude.
Elle est prolongée à l’ouest par le djebel Bou Ramli et à l’est par le djebel Bou Hedma.
Le paysage au départ ressemblait beaucoup à se qu’on voyait à Toujane: des oliviers éparpillés un peu partout, des terres sèches et rocheuses, rien n’inspirait la vie que le passage de certains oiseaux du ciel dégagé jusqu’au point du déclic..
Il s’agissait d’une petite piste en face d’un grand olivier, c’est à partir de là que l’ascension commence vers la station Radar.
L’environnement était tellement verdâtres et propres qu’on arrivait à apercevoir les coccinelles et les autres insectes qui même posaient sur nous en toute sérénité.
Dans les hauteurs de Kef Hssan, on voyait de loin le nouveau village de Sned et la montagne Majoura et c’est bien ici que nos accompagnateurs Mohsen et Hichem nous racontaient le bravour des falleguas contre le colonisateur.
Des histoires qui ressemblent beaucoup à ceux racontées à Siliana.
La marche continue après notre pause déjeuner, le dénivelé était assez important, dès qu’on descend on commence à remonter à un point qu’à un certain moment on a cru que c’est interminable.
Nous avons plongé dans des vagues d’herbes vertes, des fleurs parsemées à droite et à gauche.. jusqu’à ce que nous arrivons à une vaste clairière où la lumière du soleil arrive jusqu’au sol. Ce lieu magique s’appelait “tahchima” où nous avons croisé des bergers avec leurs troupeaux de chèvres et moutons
Ici on oublie ce que subit la biodiversité désertique comme menaces liées à la sollicitation excessive des ressources naturelles, les prélèvements illégaux de la faune et de la flore, le braconnage.
D’ailleurs nous avons eu droit pour goûter au lait frais des chèvres avant de continuer la marche à travers Kef Hmam qui nous séparait de notre point d’arrivée.
La randonnée était impressionnante: un autre visage de Gafsa, une Gafsa toute verte !
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2- Mini randonnée au Parc National de Bouhedma
Bouhedma est un vaste parc naturel qui couvre deux gouvernerats à savoir Sidi Bouzid et Gasa.
La partie rattachée à Gafsa s’appelle “Haddege”
Le parc national du Bou-Hedma a été créé pour protéger et réinstaller l’écosystème d’origine avec son tapis végétal naturel et reconstituer la richesse de sa faune sauvage par la réintroduction des espèces qui y vivaient autrefois.
Selon le conservateur du parc, Bou Hedma doit son nom à la couleur de sa roche (de « Hedma » qui signifie rouge).
Tandis qu’en hiver, la température peut descendre en dessous de 0°, le thermomètre dépasse fréquemment 45° à l’ombre en été sur le piémont fréquement balayé par les vents chauds et les tempêtes de sable.
C’est dans ces conditions extrèmes que se développe l’Acacia raddiana, un arbre endémique aux zones pré-sahariennes.
L’avifaune est aussi très riche, outre l’Addax et l’oryx , la Gazelle dama Mhorr est une grande réussite dans la réintroduction des grands mammifères.. pour nous, nous avons eu beaucoup de chance car on a observé de près les animaux y compris le chacal !
Nous sommes tous tombés sous le charme de Gafsa, Obata, Sned, Bouhedma.. y revenir prochainement semble être indispensable !
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Pour visiter les différents parc, il faut faire une demande à la Direction Générale des Forêts – 30 rue Alain Savary – Tunis
Tél. 216 (71) 89 14 97
Fax. 216 (71) 79 41 07