Le désert, en général lorsqu’on parle du sud, l’image que ca nous évoque ; sur le dos des chameaux en train de traverser les dunes. Il y a de ça aussi certes, mais notre choix s’est porté sur le gouvernerat de Medenine, ce qui nous intéressait, était plus ces maisons troglodytes, ces montagnes modelées par la nature mais aussi par le passage au fil des ans des batailles pour l’indépendance, et bien avant, de la guerre.

Vous l’aurez compris, le sud a sa propre identité, sa propre culture, sa propre histoire, nul besoin de s’étendre sur ce cadre historique, d’ailleurs, car il nous faudra une encyclopédie entière, mais nous évoquerons quelques passages qui nous ont été transmis par les habitants locaux tout au long du circuit randonnée Zammour.

Comment s’y rendre :

Pour aller à Zammour faut se rendre à Medenine qui est une ville du sud de la Tunisie située dans la plaine de la Djeffara. Elle occupe une position centrale à 75 kilomètres au sud de Gabès, 78 kilomètres à l’ouest de Ben Gardane

Il faut suivre ‫l’autoroute A1 en direction de Express Rocade Nr 11 à Sfax puis prendre Route Express Sfax – Chaffar – Mahres, P1 et C114 en direction de Zammour Ksar Hallouf à Médenine.

Ce qui est bien est que tout au long de la route on trouve des indications d’orientation partout donc peu de risque pour se perdre.

Le point de départ est à environs 500 Km de Tunis, l’équivalent de 5h42 min de route

Coordonnées géographiques :

Latitude : 33°19’59.6″N

Longitude : 10°07’30.7″E

La randonnée à Zammour

Notre point d’arrivée fut l’auberge Dar Yasmine, une petite auberge sympathique située à « Zammour » et tenue par Monsieur Rachid, un homme fier et intègre, « Zammour » fait partie de la localité de « Bni Kdech ».

Il faisait nuit noire lorsque nous atteignîmes notre destination, la fatigue et la faim avaient pris le dessus, c’était donc sans surprise que nous avions décidé de dîner avant de voir nos chambres, un bon plat de riz et de la soupe chaude et épicée bien comme on l’aime étaient servis et nous avaient permis de satisfaire notre estomac vide. Enchaina ensuite une séance de présentation, car il y avait quelques nouveaux venus mais aussi le personnel de l’auberge avec qui nous allions partager des moments inoubliables, et notamment Zied qui sera aussi notre guide pour la première randonnée.

Le sommet le plus élevé des environs se trouve à presque 700 mètres d’altitude, pas grand-chose certes, mais ce n’est pas pour autant que l’atteindre sera une déception, en effet « Ras Mzenzen » qui est en fait le nom du pic vers lequel nous nous dirigeâmes surplombait un paysage peu commun.

Il faut savoir que dès le matin, le temps jouait en notre faveur, il faisait frais et le temps était nuageux, nous entreprîmes de passer devant des maisons troglodytes appelé le « Ksar » tout court, pas d’appellation spécifique, enfin selon notre guide, c’est un bloc de chambres, à la propriété des grandes familles de la région, dans lequel on amassait la nourriture qui devait soutenir la population pour les années à venir, actuellement, cet endroit est inutilisable mais on peut visiter et admirer ce premier contact avec nos ancêtres.

Venait ensuite le sommet « Mzenzen », précédemment cité, dans lequel se trouvait un amas de pierre qui semblait être le reste d’une vieille maison, mais qui en fait, était un bunker rudimentaire d’un des Falléga les plus célèbres de la régions et du pays, « Misbah Al Jarbou », ce fier combattant qui a tenu tête au colonisateur et qui en a payé le prix cher.

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Commençait ensuite notre randonnée autour de « Zammour », entre oasis d’olivier et de palmier ainsi que les vestiges d’une époque où l’on construisait des mosquées sous terre par les « Abadhites », nous avions notre dose d’aventure et de culture, plus un paysage d’une beauté indescriptible, il faut y être pour comprendre.

Nous avons pris la direction de « Ksar Hallouf », un oasis au milieu de nulle part où se mélange harmonieusement et sans surprise, nature et histoire, car au milieu de ces palmiers se trouvait des maisons berbères au milieu desquels on a décidé de prendre notre pause déjeuner et d’innombrables photos.

Sur le chemin du retour, nous avions décidé d’assister au coucher du soleil sur la cime la plus élevé du coin avec une vue dégagée de tous les côtés, la montée était des plus difficiles, même le groupe réduit ayant décider de nous suivre était à bout de souffle, mais c’était sans compter la vue imprenable qui nous attendait, entre time laps et un jeu d’écho, le temps était vite passé et nous avions dû entamer notre marche de retour à la tombée de la nuit, torche à la main, ou au front pour certains.