Dans le cadre de son activité de randonnée, l’ATR a opté cette fois pour une randonnée mi pédestre, mi culturelle. Le gouvernorat de Béja était l’endroit idéal pour cette sortie ; nous sommes arrivés à Thibar vers 9 heure du matin, un temps nuageux et il faisait un peu froid.
La difficulté du circuit était modérée, en fait, il n’y avait que deux pentes un peu raides, le reste du circuit un peu plat et assez clair traversait une forêt de pin d’Alep. Le point le plus élevé culminait à 500 mètres, Béja est connue pour ses collines et ses plaines verdoyantes, il y avait plus de terres agricoles que de forêt, que dire donc des montagnes. Le défi consistait dans le fait de faire un circuit basé uniquement sur le relevé GPS, sans aucun guide, il fallait donc choisir un terrain peu difficile dont le circuit est facilement vérifiable et traçable.
La randonnée s’est passée sans aucun souci, le terrain était des plus accueillants, et voir les nuages caresser les montagnes de loin était un spectacle tout simplement magnifique, l’alternance des rayons du soleil et des nuages donnait à la verdure environnante une couleur à la fois scintillante et mystérieuse.
Notre randonnée matinale s’étant achevée au déjeuner, nous avons pris le chemin de Dougga, le plus grand site archéologique et le mieux conservé en Tunisie. Ce site est une merveille en soi, c’est un mélange de divers civilisations, berbère, punique, romaine et, même si ce n’est que très peu, vandale.
Dougga peut être décrite de la sorte ; à visiter absolument. Ce ne serait qu’injustice de décrire en quelques mots ce qui se trouve dans ce site, entre l’imposant temple de Jupiter, celui de Saturne et l’amphithéâtre, une histoire de deux millénaires est contée dans ces ruines.
Sans oublier le temple de Tanit, déesse carthaginoise, unique au monde bâti en forme de demi cerle, ainsi que le mausolée d’un roi numide dont l’inscription était la seule tablette qui permettait de comprendre l’alphabet berbère, car tout ce qu’y était écrit en berbère était traduit en punique, malheureusement, en 1842 l’ambassadeur anglais en Tunisie, un certain Thomas Reade s’était emparée de cette tablette pour l’offrir au British Museum. Mais plus que cela, il y a tout un village romain dont une grande partie est encore ensevelie sous terre et reste encore à découvrir.
Notre guide Yazid, membre aussi d’ATR, a pris sur lui de nous faire une visite guidée sans oublier d’ajouter des anecdotes comme il sait bien le faire, permettant ainsi de joindre l’utile à l’agréable.
Les seules remarques à faire concernant ce site porte sur l’entretien, l’endroit présente un potentiel inouïe pour le tourisme culturel, ce serait du gâchis s’il finit aux oubliettes, car il y avait en cette journée du dimanche peu de fréquentation.