La 2ème partie escapade de 3 jours à l’archipel de la Galite était un peu plus animé. Nous avions programmé de visiter une grotte sur mer le matin et randonner jusqu’au plus haut point l’après-midi.
La mer étant un peu agitée, on s’étonne de l’aisance avec laquelle les vagues peuvent projeter une personne de 100 kg sur les parois rocheuses, sans oublier la présence non moins dangereuse des méduses dont les piqures sont des plus vicieuses – Vous avez là le cocktail explosif de l’excursion matinale. Mais une fois à l’intérieur de la grotte plus sombre qu’une nuit sans étoile et pourtant peu profonde, nous avons pu reprendre notre souffle avant de retourner sur le bateau qui se trouve trente mètres plus loin.
Pour les plus téméraires, cette aventure constitue un des plus beau souvenir de notre visite à La Galite. Pour les autres, surtout ceux qui ne sont pas équipés pour une excursion en mer, c’est la première expérience avec le mal de mer ; forcément rester sur un bateau qui remue comme une balançoire qu’on pousse de toute ses forces peut être très désagréable.
Une fois au camp, après un bon déjeuner, de la plongée pour certain et sieste pour les autres, nous nous sommes mis en marche pour atteindre le sommet de l’île juste à temps pour assister au coucher du soleil.
l’aventure continue pour la 2ème partie escapade de 3 jours à l’archipel de la Galite
La fatigue s’est emparée d’une partie du groupe qui a préféré rester dans le camp, mais pour la majorité qui s’est mise en marche, ignorant le dénivelé qu’on allait entamer, il ne fallait pas rater le coucher du soleil et la vue que pouvait s’offrir à nous sur l’ensemble de l’île.
Une fois arrivé à destination, la première chose à faire, du moins en ce qui me concerne, était de reprendre mon souffle et ensuite de m’apitoyer sur mes aptitudes physiques. Mais on arrive à oublier tout cela assez vite lorsque notre regard se pose sur l’horizon. Il faut y être pour comprendre ou mieux pour sentir ce qui nous entourait, j’aurai préféré camper là-bas en hauteur tellement c’est magnifique, c’était sans compter le trajet qui me mène à la mer et qui était fort contraignant pour moi.
Fort heureusement, la décente était plus facile que la montée, un bon pas de course et hop on est revenu au camp sans essoufflement sans rien, ce qui est de nature à remonter le morale.
Les membres du groupe qui sont resté en bas, ont préparé le feu de bois mais ils ont aussi insisté pour préparer le diner, une ojja ; j’ai pris la peine d’ajouter des boulettes de viande épicées, afin de donner un peu de piquant à notre repas.
A la différence de la première nuit, nous étions complétement exténués, garder les yeux ouverts s’est révélé être un exercice des plus hardis. D’autant plus que nous devions être debout vers 4h30 du matin pour une randonnée matinale et pouvoir assister ainsi au lever du soleil.
Le troisième et dernier jour, deux heures avant l’aube, nous nous sommes levés ; par nous il faut entendre la moitié du groupe, le sommeil a tendance à prendre le dessus un dimanche en général.
Obscurité obligé, nous nous sommes équipés de nos torches frontales, très efficaces pour nous montrer le chemin devant nous, tout aussi efficaces pour attirer les bestioles. c’était sans compter les buissons épineux surtout pour ceux qui sont venus en short, le brouillard intense ne nous permettant de voir que quelques mètres devant nous et l’état d’épuisement du groupe ; et bien oui c’est de l’aventure que nous sommes venus chercher et c’est que nous avons eus.
Le sommet à partir duquel on devait attendre le lever du soleil était parfait pour prendre des photos, et nous ne nous sommes pas faits priés de le faire, d’autant plus que timide comme il était ce jour-là, et dû à l’intensité des nuages le soleil éclairait le ciel en catimini, parfait pour prendre des photos surtout en sa direction.
En rebroussant le chemin, nous sommes passés par les anciennes habitations troglodytes des italiens qui sont venus s’installer entre 1863 et 1960, il y a même un cimetière dans lequel est enterrée une des descendante du premier italien venu sur cet île et portant le nom de Darco. Mais la faim ayant pris le dessus sur la curiosité, nous n’avons pas manqué de noter les fruits succulents qui pendaient des branches de figuiers, un vrai régal
De retour au camp et après un petit déjeuner de champions, il faut avouer que ce que j’ai fait n’est pas ce qu’on appelle manger mais plus se goinfrer, nous avons commencé à plier bagages, cette fois le point de départ était le port mais Dieu merci, les bagages sont un peu moins encombrants qu’à l’arrivée.
Toutes mes forces m’avaient quittés à ce point-là, mais j’en convins que je n’étais pas le seul, du coup aider les autres était plus un acte de bravoure que d’entraide. Mais j’aime à penser que ce que nous avons partagé pendant ce weekend, nous a rapproché et a fait de nous une famille, et aider la famille est une obligation et non un acte de gentillesse. Je sais qu’ils en auraient fait autant pour moi.
Une fois à Tabarka, un déjeuner d’adieu s’imposait et le calamar grillé était un pur délice.
Non sans une certaine amertume, nous avons quitté le port pour notre retour à Tunis et en attendant notre prochaine escapade.